Parfois classés comme des véhicules hybrides rechargeables, les EREV (Extended Range Electric Vehicle) sont en réalité des véhicules électriques avec prolongateur d’autonomie. Contrairement aux PHEV, le moteur thermique ne permet pas de propulser le véhicule : il ne sert qu’à générer de l’électricité pour recharger une batterie de grande capacité.
Qu’il porte le nom de EREV pour « extended-range electric vehicles » ou de REEV pour « range-extended electric vehicles », le principe est le même : une base de véhicule électrique équipée d’un petit moteur thermique, qui, une fois la batterie épuisée, va générer du courant pour la recharger et prolonger le trajet. Certains modèles promettent ainsi plus de 1 000 km d’autonomie.
L’utilisation d’un EREV permet de réduire considérablement sa consommation de carburant. Pour un trajet de 100 km, il est possible de consommer moins de 2 litres de carburant tout en bénéficiant d’une belle plage d’autonomie.
Peu de voitures électriques sont toutefois dotées de cette technologie. Malgré une meilleure performance, elles nécessitent l’installation d’une imposante batterie ainsi que d’un moteur essence. Résultat : le véhicule est lourd, et surtout coûteux. C’est le cas notamment de la BMW i3, dont la production a été arrêtée après 250 000 exemplaires.
À Shanghai, des modèles comme l'énorme SUV Yangwang U8 et l'Exeed ET ont été présentés avec cette technologie. Ils sont capables de parcourir plus de 1 000 kilomètres sans plein ni recharge. Ces modèles peuvent donc rassurer les conducteurs inquiets de manquer de batterie lors de longs trajets. Mais elles restent des véhicules hybrides, ce qui signifie qu'elles consomment du carburant et émettent des gaz polluants lorsque le générateur à essence entre en action.
En 2024, la Chine est devenue le leader mondial des véhicules à prolongateur d'autonomie. Cette technologie y connaît un succès fulgurant, avec plus d’un million d'unités vendues cette année-là. Et les autres régions du monde commencent à s'y intéresser de plus près.
Sur le vieux continent, cette technologie a fait son chemin depuis la sortie de modèle comme la BMW i3 avec range extender en 2013. Malgré tout, les Européens restent sceptiques et aujourd'hui peu de constructeurs le propose.
Mais, ces modèles pourraient constituer une transition pratique vers l’électrification, tout en permettant de réduire l’anxiété (chronique) liée à l’autonomie des véhicules électriques. Et ils présentent un autre avantage : ils coûtent moins cher que les modèles entièrement électriques car ils possèdent des batteries plus petites.
Mais certains experts estiment que cette technologie pourrait n'être que temporaire. En effet, d’ici quelques années, il est probable que les batteries deviennent assez performantes pour que les véhicules électriques n’aient plus besoin de générateurs à essence. En 2035, l’Union européenne prévoit de passer à un marché automobile 100 % électrique, ce qui pourrait rendre obsolète cette technologie hybride, sauf si des exceptions sont accordées…