Chine. Le divorce s'annonce douloureux entre Stellantis et GAC
Stellantis a annoncé en juillet sa volonté de fermer la coentreprise avec GAC en Chine, chargée de la production et de la commercialisation des modèles Jeep sur le premier marché automobile mondial.
Alors que Stellantis et GAC ont annoncé leur souhait d'arrêter leur coentreprise - déficitaire - qui diffusait les modèles Jeep en Chine, les deux constructeurs se renvoient la balle à distance, s'accusant mutuellement de ne pas avoir respecté leurs engagements.
Alors que les groupes Stellantis et GAC ont récemment annoncé qu’ils souhaitaient mettre fin à leur partenariat destiné à la production et la commercialisation de SUV Jeep sur le sol chinois, leurs relations se sont refroidies, laissant augurer un divorce douloureux. Selon l’agence Reuters, le constructeur automobile chinois GAC s’est dit, vendredi 29 juillet 2022, « profondément choqué » par les critiques formulées à son encontre par Stellantis à propos de la fin de leur coentreprise déficitaire en Chine. GAC estime en effet que son partenaire « n’a pas tenu son engagement » de maintenir la coentreprise en activité.
La veille, à l’occasion de l’annonce des résultats de Stellantis, Carlos Tavares avait regretté « l’influence politique » grandissante dans ses relations commerciales avec ses partenaires chinois. Le patron portugais du groupe franco-italo-américain avait ajouté que « la confiance était rompue » avec GAC, arguant que son partenaire chinois ne voulait pas respecter le protocole d’accord signé par les deux parties, préférant « être en infraction plutôt que de l’exécuter ».
Une fermeture « pragmatique et responsable »
GAC avait regretté, début 2022, la volonté de son partenaire occidental d’augmenter sa participation de 50 à 75 % dans la coentreprise, comme la loi chinoise l’y autorise désormais. GAC évoque également l’absence d’un accord signé, ainsi que l’impossibilité, pour Stellantis, « d’établir un mécanisme de fonctionnement fiable et adapté à l'environnement hautement concurrentiel en Chine afin de renverser la situation défavorable ».
En effet, la coentreprise entre Stellantis et GAC affiche des pertes continues ces dernières années. Même si GAC souhaite que la fermeture de la coentreprise se fasse « de manière pragmatique et responsable », Carlos Tavares craint que les constructeurs occidentaux présents en Chine sont voués à « souffrir ». Pour cette raison, il préfère prendre ses distances avec le premier marché automobile mondial.
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