Après des semaines d’incertitudes et de débats en pleine campagne des élections européennes, des clarifications ont été apportées. Ursula von der Leyen, réélue à la tête de la Commission européenne il y a quelques semaines, a assuré maintenir cette ambition. Elle ne touchera pas à l’objectif de 100 % de voitures neuves zéro émission en 2035.
Par contre, pour calmer les controverses, elle autorise les carburants de synthèse. Ces derniers, fabriqués de façon artificielle, ne proviennent pas du pétrole. Ils sont composés de plusieurs éléments, dont du carbone et de l’hydrogène. Leur utilisation après 2035, laisse une voie ouverte aux voitures thermiques bien qu’il faille un hydrogène vert.
Malgré un ralentissement des ventes du marché de l’électrique, la présidente de la Commission européenne demande aux constructeurs automobiles de tenir le cap. Pour ce faire, un programme « Clean Industrial Deal » va être lancé pour stimuler l’industrie manufacturière européenne. Et ainsi poursuivre le chemin d’une politique climatique ambitieuse sur le Vieux Continent : réduire les émissions de CO2 de 90 % d’ici 2040.
L’histoire des moteurs thermiques est loin d’être terminée : une clause de revoyure est prévue mi septembre 2025 et en 2026. Celles-ci permettront à la Commission européenne de réévaluer la situation. Ce qui pourrait repousser l’échéance si tout ne se déroule pas comme prévu.
Selon nos confrères de Ouest France plus de 150 entreprises - constructeurs de véhicules électriques, fabricants de batteries ou opérateurs de recharge - appellent, lundi dans une lettre ouverte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à « ne pas reculer » sur l’interdiction des voitures thermiques dans l’UE d’ici 2035. Alors que l’industrie automobile remet en cause cet objectif, et à quatre jours d’une réunion à Bruxelles sur l’avenir du secteur, les signataires adressent « un message clair » à Mme von der Leyen : « Tenez bon, ne reculez pas. Maintenez l’objectif » zéro émission en 2035.
Des voix s’opposent à cette interdiction des véhicules thermiques en 2035, particulièrement les patrons de Mercedes et BMW depuis le salon de Munich… D’autres proposent un assouplissement du contenu de cette future interdiction en posant la question du pourquoi tout interdire à cette date et aussi vite… Qui va piano va sano, qui va sano va lontano… Le fameux adage italien s’adapte assez bien à cette nouvelle tendance qui souffle à nos dirigeants européens qu’un coup de frein pourrait sauver l’industrie automobile de nos pays… Et pourquoi pas autoriser la voiture hybride après 2035 ??? Mais aussi les carburants bio, les huiles bio, et toutes les alternatives pour faire baisser voir éliminer les émissions de NOX pour les moteurs thermiques hybridés ???
NOX : Composés d'azote et d'oxygène qui comprennent les gaz d'acide nitrique et de dioxyde d'azote. Ils sont produits principalement par la combustion des combustibles fossiles.
Il est vrai que l’interdiction à partir de 2035 de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, hybrides comprises, dans l’UE, est contestée depuis plusieurs mois par une partie des constructeurs, confrontés à des ventes de modèles électriques qui patinent, à la concurrence chinoise grimpante, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux.