Le sport automobile traverse une période économique difficile suite à la pandémie qui à touché de nombreux secteurs. S'ajoutent à cela les transitions écologique et technologique qui viennent bouleverser nos quotidiens. Les mobilités, repensées pour être plus propres et plus autonomes, mettent en danger le schéma actuel dans lequel se trouve la course automobile, qui va être obligée de revoir son mode de fonctionnement. L’arrivée de véhicules de course électriques démontre un grand pas vers une nouvelle manière de pratiquer les sports automobiles autour du monde.
L’ère de l’électrique prépare son entrée
Tandis que les véhicules électriques se multiplient dans nos quotidiens avec les voitures de particuliers mais également les taxis électriques, le secteur du sport automobile vit lui aussi une remise en question : comment continuer à réaliser des courses tout en respectant l’environnement ? En 2022, le nombre de véhicules électriques vendus à des particuliers a doublé en comparaison à l’année précédente.
Ces statistiques ne peuvent être plus claires : la course automobile doit-elle aussi se mettre à l’électrique, autant pour réduire les émissions de CO2 de ses véhicules que pour garder son public qui lui-même se convertit peu à peu à des mobilités plus propres.
L’arrivée de la Formule E en 2014 marquait déjà la préparation à l’ère électrique. La Formule E est une course constituée de voitures qui sont équipées de moteurs électriques. Les acteurs du secteur ont conscience des enjeux et agissent en conséquence : la célèbre marque Cupra, constructeur spécialisé dans la conduite sportive, créait il y a quelques années déjà la première voiture de course 100% électrique. Un véritable bolide silencieux au design raffiné et élégant.
Si les constructeurs sportifs automobiles sont concernés par ces changements, les organisateurs des événements des ASA en Martinique le sont également : leur rôle premier est de porter la transition écologique à l’avant de la scène tout en réussissant à organiser des courses automobiles attrayantes pour les fans. C’est aussi un excellent moyen de mettre l’utilisation des véhicules électriques en avant. L’événement Extreme E qui débuta en avril 2021 est un bel exemple de l’adaptation du domaine du sport automobile : ce rallye tout-terrain est composé que de véhicules électriques, mais pas des moindres. Le SUV phare de la course est l’Odyssey 21 et est capable de passer de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Cette prouesse technique démontre que l’ère de l’électrique n’est en aucun cas un frein au développement et à la modernisation du sport automobile, mais au contraire un levier essentiel pour le futur de cette discipline.
Les organisateurs de courses locales doivent réfléchir très vite avec leurs fédérations avant de devenir obsolète tant le changement de comportement de la population s’inscrit, sans doute possible, dans les mobilités plus vertueuses… La majorité de la jeune génération veut très surement préserver son île il faut donc la convaincre de pouvoir suivre les futures courses locales sans risquer la santé des populations tout comme la faune et la flore des hauts mornes…
Jean-Marc Wollscheid pour www.gtmag.fr