L’agressivité au volant est un phénomène qui ne cesse de gagner du terrain, souvent alimenté par le stress du quotidien et les conditions de circulation. Les effets de ce comportement sur la sécurité routière sont multiples et inquiétants. Entre la hausse des accidents, la mise en danger des autres usagers de la route et l’impact psychologique sur les conducteurs eux-mêmes, l’agressivité au volant s’impose comme une problématique majeure. Explorons ces effets pour mieux comprendre les enjeux liés à cette attitude sur les routes.
Les comportements dangereux
Parmi les comportements induits par l’agressivité, on retrouve le non-respect des distances de sécurité, les dépassements en situation dangereuse, les “queues de poissons”, les accélérations ou freinages brusques, l’utilisation abusive de l’avertisseur sonore ou des appels de feux, etc.
Ces comportements augmentent le risque d’accident car ils affaiblissent grandement la capacité des conducteurs à réagir aux situations imprévues. Le plus souvent, les allures ne sont pas adaptées et les distances insuffisantes pour s’arrêter en cas d’imprévu.
La baisse d’attention
Une autre composante essentielle de la conduite est altérée par les comportements agressifs. Ils entraînent une focalisation de l’attention sur ce qui pose un problème et diminue la capacité du conducteur à porter attention à autre chose. La conduite est une activité cognitive ou l’anticipation, c’est-à -dire la capacité à faire des hypothèses sur les situations de conduite, est essentielle pour maintenir la sécurité. Plus le comportement est tourné vers de l’agressivité, plus l’automatisation de la conduite est forte et plus le risque d’accident est fort.
La réaction à l’agressivité
L’usager qui subit la pression des conducteurs agressifs peut aussi réagir de manière dangereuse. Le fait d’être “collé” par un véhicule, d’être klaxonné, de voir quelqu’un qui attend de vous dépasser dès que possible et qui vous fait des gestes agressifs peuvent être des situations vous poussant vous-même à commettre des infractions ou de faire des choses dangereuse, juste pour diminuer la pression ressentie sur le moment. Certains conducteurs qui réagissent très difficilement au stress vont faire tout ce qu’ils peuvent pour mettre fin à la situation, au risque de se mettre en danger (et mettre inconsciemment les autres en danger) : dépassement des vitesses maximales autorisées, rabattement précoce devant d’autres véhicules, non-respect de la signalisation ou non-respect d’un régime de priorité, etc…
Instaurer ou restaurer la communication
L’agressivité peut être une réponse à des situations de communication dégradée. On projette sur l’autre personne des ressentis ou des intentions qui ne sont pas toujours justes. Par exemple, une personne stressée de devoir manoeuvrer pour stationner et qui a besoin de temps pour réaliser la manœuvre va être souvent persuadée que la personne qui attend derrière va s’énerver après elle. Ou alors, dans le cas où quelqu’un nous refuse une priorité, on va de suite penser que c’était délibéré et dirigé contre nous.Ce type de projection entraîne des réponses comportementales de défense, souvent agressives. Entrer en communication avec les autres usagers dans cette situation peut rapidement faire redescendre la pression. La courtoisie est une philosophie elle est le fruit d’une société qui progresse dans le savoir vivre ensemble…